|  

Publié le 23 août 2021

Innovation d’Enedis en Pays de la Loire : « Saint-Joachim produit 22% de ses besoins en électricité »

A Saint-Joachim (44), les bâtiments municipaux produisent et consomment en partie leur propre électricité. Un projet qui a pu aboutir grâce au déploiement des compteurs Linky.

Comment votre commune produit-elle de l’électricité ?

Denis Salaün, Adjoint au Maire chargé des Énergies et des marchés publics :
Depuis 2016, notre salle des fêtes accueille 1000 m 2 de panneaux aérovoltaïques en toiture. Ces panneaux récupèrent, en plus, l’air chauffé venant du toit pour apporter un complément de chauffage. Plus récemment, le parking de la salle a été équipé d’ombrières qui abritent les véhicules en stationnement. Ces dernières portent, au total, 8000 m2 de panneaux photovoltaïques.

Quel bénéfice votre commune tire-t-elle de ces installations ?

D.N. : Nous produisons et vendons de l’électricité depuis 2010 (voir encadré). Cependant, ces nouveaux équipements, ainsi que l’arrivée des compteurs Linky, nous ont permis d’aller plus loin : nous consommons aujourd’hui directement l’électricité produite, pour ne revendre que la partie résiduelle. Saint-Joachim parvient ainsi à produire 22% de sa consommation totale électrique, éclairages publics et habitations comprises.

Qu’ont apporté les compteurs Linky dans votre projet ?

D.N. : L’autoconsommation aurait été impossible sans ces nouveaux compteurs qui mesurent, toutes les dix minutes, combien consomme un bâtiment, et combien il produit suivant l’ensoleillement. Néanmoins, un bâtiment ne peut consommer au maximum que 20% à 30% de l’électricité qu’il produit, car les besoins en électricité les plus importants ne coïncident pas forcément avec les périodes d’ensoleillement. L’indépendance énergétique ne peut s’accroître qu’en regroupant en réseau des bâtiments aux usages différenciés : une école qui consomme surtout en semaine, une salle omnisports qui consomme surtout le week-end… Depuis février dernier, grâce aux compteurs Linky, nous mesurons les données de la production et de la consommation d’un réseau d’une quinzaine de bâtiments. Résultat, l’autoconsommation de l’ensemble de ces locaux réunis s’élève à 50% !

Quels autres développements prévoyez-vous ?

D.N. : Nous travaillons sur un projet de stockage de l’énergie électrique. Si nous réussissons, notre commune pourra atteindre un niveau d’autoconsommation de 80% à 90%, ce qui représenterait une avancée formidable !

Des investissements depuis 10 ans
Saint-Joachim (44), commune de 4 220 habitants, membre de la communauté de communes de Saint-Nazaire, compte sur son territoire 7 îles et 8 000 hectares de marais. En 2010, sa municipalité décide d’entreprendre la réduction de ses dépenses énergétiques : elle investit dans ses premiers panneaux photovoltaïques qui, sur 7 bâtiments communaux, produisent une électricité revendue intégralement depuis dix ans.

Print Friendly, PDF & Email